Wichita-Lineman-Glen Campbell

Wichita Lineman – Glen Campbell

 

Il est des morceaux qu’on a l’impression d’avoir toujours connu, de ceux dont la mélodie agit telle une madeleine de Proust.

Wichita Lineman” est de ces morceaux.

 

Wichita-Lineman-Glen Campbell
L’air est familier, la plume de Jimmy Webb est simple mais diablement efficace, la voix de Glen Campbell rassurante.
Le tout sent bon les balades en famille dans la campagne.
 

 

Cette mélodie a été reprise de très nombreuses fois depuis sa sortie en 1968.
Je vous recommande ces quelques versions par Cassandra Wilson, Johnny Cash et Tom Jones.

 

Cassandra Wilson
 

 
Johnny Cash
 

 
Tom Jones
 

 

Ma reprise préférée de Wichita Lineman restera malgré tout celle de Smokey Robinson & The Miracles

Et vous ?

 

 

Jake Bugg, un brin tête à claques

Happy Jake Bugg’day !

Mon dernier coup de cœur fêtait son anniversaire jeudi et j’ai complètement oublié de lui souhaiter !

Joyeux anniversaire Jake !

19 ans ! Mais comment peut-il avoir seulement 19 ans ? (le premier qui me sort un “oh comme Justin Bieber” se prend un disque de Bruce dans la face !)

 

Album Jake Bugg

 

Pour obtenir un Jake Bugg de 19 ans d’âge pur et sans conservateurs, mélangez un litre de culture pop-rock britannique, 500 ml de fascination pour le blues et la country made in US et une pincée de curiosité pour l’électro.

On y ajoute une enfance à Nottingham, une langue bien pendue et un look à la Keith Richards dans ces jeunes années.

On obtient un jeune anglais un brin nerveux dont on ne sait s’il se cache derrière sa nonchalance par mépris ou par pudeur.

 

Jake Bugg, un brin tête à claques

 

S’il n’était pas aussi doué, on lui en collerait une mais vu qu’il propose du lourd, on lui conseillera simplement d’être un peu plus généreux avec son public quand il est sur scène. (Quand je dis “on”, je parle pour moi et mes autres moi. Schizophrénie, je crie ton nom !)

Pour les influences, j’entends du Oasis of course, des Beatles, du Dylan, du Pretty Things, des Rolling Stones, du Johnny Cash, du The Verve, enfin bon, de l’anglais et de l’américain de choix !

 

Tout le monde s’accroche à son rosbif, on l’écoute :

 

Ligthning Bolt 

Ah ah, ça tabasse comme du bon vieux rock crasseux ça, j’aime bien !

 

Two Fingers

J’ai moins aimé celle-ci mais je lui accorde un refrain à la Oasis qui me plaît bien.

 

 

Taste It 

La plus facile à écouter mais tout de même ma préférée car c’est également la plus péchue, je sais, je suis faible.

 

Country Song

Country Song est la chanson la plus Dylanesque de l’album. La façon de chanter, la façon de gratter… tout me rappelle “Girl from The North Country” et c’est volontaire !

 

Someplace

Une de celles qui me font penser qu’il n’est pas simplement un artiste de “reprises old-school” mais qu’il sait aussi apporter un brin de fraîcheur.

 

 

Convaincus ?

 

Tunnel of Love - Asbury Park © Tous droits réservés par dicegirlsnapz

Valentine’s day … légèrement à la bourre !

 

Cette chanson s’était noyée dans un album à côté duquel j’étais passée par mépris.

A l’époque, j’avais peu apprécié sa pochette simpliste, son absence de rock brut et quelques écoutes avaient fini par me convaincre de le mettre de côté.

 

Bruce Springsteen - Tunnel Of Love

 

Comme un clin d’oeil à ma bêtise, c’est l’agent J* qui, l’année dernière, m’a fait cadeau du format 33 tours pour commencer ma collection de vinyles de Springsteen.

Cet album sorti en 1987 s’intitulait “Tunnel of Love”, à la fois pour synthétiser le caractère tortueux et tourbillonnant de la relation que Bruce vivait depuis 85 avec sa 1ère femme Julianne Phillips mais également en hommage à une attraction présente à la fête foraine d’Asbury Park, New Jersey où le jeune Bruce avait fait ses premières scènes.

 

Tunnel of Love - Asbury Park © Tous droits réservés par dicegirlsnapz

 

A l’époque, Bruce découvrait l’engagement amoureux, la vie maritale, la confrontation aux différences de l’autre, la recherche perpétuelle de compromis. Les choses ne se passant pas au mieux avec Julianne Phillips, on retrouve beaucoup de peur et de questionnement dans cet album.

 

La chanson que je veux vous faire découvrir s’appelle “Valentine’s Day”.

Il ne faut pas se fier au caractère apaisant et enveloppant du morceau car il contient une vraie urgence.

Il s’agit d’un appel désespéré, d’une invocation religieuse à l’amour.

On se sent pressé par le temps, par la volonté de vouloir trouver ou retrouver l’autre, de se sentir en sécurité dans ses bras comme si la mort était à nos trousses.

 

Dans le film de ma tête, cette chanson précède Wild Horses des Stones.

Le chalet est encore loin et le chemin rempli de dangers.

 

Chaque fois que j’écoute ce morceau, j’ai une boule dans la gorge et je finis lessivée comme si j’avais échappé au pire.

Les quelques arpèges de la fin du morceau ne sont que l’expression de mon coeur qui se remet enfin à battre après toutes ces émotions.

La voix de Bruce n’est que celle de mon autre qui me console et me rassure.

La mélodie au clavier n’est que l’annonce de ma libération.

 

Cet album contient également un titre qui devrait vous plaire, “Tunnel of Love”.