Bruce Springsteen à Bercy - © David Wolff - Patrick

[Live Report] Bruce Springsteen fait sauter les plombs à Bercy (True story)

 

J’attendais ce concert comme un junkie attend son dealer … passant du rire aux larmes avec une facilité déconcertante, à la fois nerveuse et exaltée, surexcitée et exténuée.

 

Bruce Springsteen à Bercy - 4 juillet 2012 - Wrecking Ball Tour

 

Un concert hors du commun par bien des aspects et tant l’électricité était incontrôlable dans la salle.

Non, je suis sérieuse : l’électricité était littéralement incontrôlable !!

 

Ainsi, avant le début du concert, Antoine De Caunes, fondateur du fan-club français du Boss est apparu sur la scène .

Celui-ci nous annonce que depuis le début de l’après-midi, les plombs n’arrêtent pas de sauter !

Il nous invite à rester calmes et à patienter quelques instants au cas où cela se reproduirait pendant le concert.

 

Ambiance ! Ambiance !

Coupera, coupera pas …

Je pense qu’à ce moment-là, tous les spectateurs ont dû croiser les doigts !

 

Puis vient le moment …

Alors que Charlie Giordano et Roy Bittan entament “La Vie en Rose” d’Edith Piaf à l’accordéon, les musiciens arrivent en dansant sur la scène… mais … mais que vois-je ?

Mrs Springsteen aussi est de la partie. “Patti est là” (nous dira plus tard Bruce dans un français approximatif mais si charmant)… je suis aux anges !

En fin de cortège, une guitare à la main, Bruce débarque et Bercy, déjà électrique, prend feu…

 

Bruce Springsteen à Bercy - © Abaca

 

Le E-Street Band est là pour tout donner, Steven Van Zandt nous a prévenu.

Tweet de Steven Van Zandt

Ils démarrent puissamment avec trois morceaux du dernier album : “We Can Take Of Our Own”, “Wrecking Ball” et “Death To My Hometown” entrecoupé d’un “Badlands” à l’énergie dévastatrice.

Le public est survolté, moi la première.

Je chante, je crie, je pleure, je ris, je lance mon poing en l’air, je danse, je saute partout…

 

 

Je retrouve aussi le rituel des pancartes, cher à mon coeur.

Je m’explique : à chaque concert de Bruce, les fans viennent avec le nom de la chanson qu’ils souhaitent entendre écrit sur une pancarte.

Durant le concert, Bruce choisit une ou plusieurs pancartes et offre à la foule une reprise du (ou des) morceau(x) proposé(s).

 

C’est ce qui s’est passé hier soir et alors que je ne m’y attendais pas du tout, le E-Street Band amorce la mélodie de “The E-Street Shuffle”, 1er titre de mon album préféré “The Wild, The Innocent & The E-Street Shuffle” (73).

Un bel inédit plein d’énergie que je n’avais jamais entendu en live et qui m’a énormément touchée.

 

 

Par ailleurs, il fera de nombreux clins d’oeil au 4 juillet, jour si important pour les Américains avec notamment le merveilleux “4th of July, Asbury Park (Sandy)”.

A défaut d’être là-bas, le Boss est bien décidé à faire rentrer les Etats-Unis dans le POPB.

Il reprendra plus tard, seul au piano, le morceau “Independence Day”, véritable moment de grâce.

 

Bruce se fera ensuite séducteur sur “Because The Night”, en duo avec sa femme Patti Scialfa.

 

Bruce Springsteen à Bercy

 

Nombre de ses titres étant parfaits pour jouer avec le public, Bruce ne boude pas son plaisir et nous pousse à la chansonnette très souvent?

C’est le cas sur “Waiting on a Sunny Day” où une jeune fille monte sur scène avec lui pour entonner le refrain mais également lors de “The River” où le 1er couplet est chanté quasi-exclusivement par la foule.

 

Bruce Springsteen à Bercy - © David Wolff - Patrick

 

Le groupe nous offre également une belle parenthèse Soul avec un medley qui met en valeur les talents de fédérateur du Boss dans un “The Way You Do The Things You Do” so hot.

 

Autre moment d’anthologie…

Bruce salue la France “amie de l’Amérique, avant que l’Amérique ne devienne l’Amérique”.

Le groupe entame alors “Born in the USA” … EXCELLENT en live !

Le public repart alors au quart de tour …

Et le groupe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il enchaîne avec un “Born To Run” jouissif !

 

Bruce Springsteen à Bercy - © David Wolff - Patrick

 

La fin se rapproche et vient la séquence difficile, l’hommage à Clarence Clemons perdu l’année dernière, saxophoniste dont l’ombre gigantesque plane sur la scène depuis le début du concert.

En effet, sur “Tenth-Avenue Freeze-Out”, le groupe se “freeze out” littéralement pour laisser place à un Best-Of du Big Man sur écran géant.

J’ai voulu rester forte mais franchement, quand on connaît le groupe comme je le connais et quand on l’aime comme je l’aime, il faut être un caillou insensible pour ne pas craquer un tout mini peu !

 

A ce propos, le neveu de Clarence, Jake, qui récupère la lourde mission de nouveau saxophoniste du E-Street Band se débrouille vraiment bien et semble très à l’aise.

Moins puissant et moins charismatique bien sûr mais dynamique et prenant un plaisir bien visible à partager la scène avec ce groupe mythique.

 

Bruce Springsteen à Bercy - © David Wolff - Patrick

 

Vient le temps des “au revoir” avec “American Land”.

Le public du POPB fait une ovation à Bruce et son groupe qui nous ont offert un show d’une intensité incroyable !

C’était le meilleur concert de lui que j’ai vu.

Le public était vraiment réceptif et hétéroclite (beaucoup d’étrangers étaient venus l’applaudir).

Le prochain concert pourrait être l’année prochaine si on en croît les rumeurs… et j’ai vraiment envie d’y croire :)

 

La Setlist :

  1. We Take Care Of Our Own
  2. Wrecking Ball

  3. Badlands

  4. Death To My Hometown

  5. My City of Ruins

  6. Spirit In The Night

  7. E Street Shuffle

  8. 4th of July, Asbury Park (Sandy)

  9. Jack of All Trades

  10. Because The Night

  11. Darkness On The Edge of Town

  12. Johnny 99

  13. Darlington County

  14. Easy Money

  15. Waitin’ On A Sunny Day

  16. Promised Land

  17. Apollo Medley

  18. Independence Day (solo piano)

  19. The River

  20. The Rising

  21. Out In The Street

  22. Land Of Hope And Dreams

  23. We Are Alive

  24. Born In The USA

  25. Born To Run

  26. Bobby Jean

  27. Dancing In The Dark

  28. Tenth Avenue Freeze Out

  29. American Land

 

Petit bonus de la soirée, j’ai  été très gâtée hier soir avec plein de beaux cadeaux de la tournée : un tee-shirt, un set de badges et le programme de la tournée. Merci à mon amoureux <3

 

Goodies du Wrecking Ball Tour - Programme + Sac et Set de Badges

 

Tee-shirt de la Tournée Wrecking Ball

 

Il va me falloir du temps pour m’en remettre…

En tout, 3h25 de concert, mes enfants et le plus choquant dans l’histoire, c’est que malgré mes 36 ans de moins, j’étais épuisée bien avant eux…

 

 

Célien Schneider

De la pop-folk venue de Suisse, naturellement…

 

Jolie découverte en ce 4 juillet !

 

Il s’agit de Célien Schneider, auteur-compositeur-interprète suisse qui m’a permis de commencer la journée toute en délicatesse avec son nouveau single pop-folk “A Better Lie”.
 

 

Un petit côté Robert Francis avec une voix plus romantique (oui c’est possible d’avoir une voix romantique !)

 

Célien Schneider

 

Je suis également tombée sur ce petit bijou acoustique : “Jupiter”.
 

Comme vous l’aurez compris, je vais m’empresser de me procurer l’album pour en savoir plus.

 

Ah oui, juste en passant… Ce soir, c’est un peu la Rolls Royce des concerts de ta vie qui se jouera à Bercy avec un américain encore peu connu du grand public… Bruce Springsteen.

C’est soi-disant à cause de lui que le blog que tu lis est né…

Je te jure, les rumeurs parfois… :p

 

Gotye

Somebody That I Used To Know – Gotye

 

J’ai tellement bassiné mes pauvres collègues avec cette chanson …

En plus, petite blagounette du destin, l’un d’eux porte quasiment le même prénom que Gotye (On va pas chipoter pour quelques fautes d’orthographe, hein Gauthier :p).

Du coup, pour moi, c’était open (non retiens-toi Audrey, ne fais pas la blague de l’open-space, retiens-toi !)

 

Pour la petite histoire, Gotye, de son vrai nom Wouter De Backer (on est d’accord, ça le fait déjà moins…)  est belge mais a passé presque toute sa vie au sud-est de Melbourne, en Australie.

Le morceau “Somebody That I Used To Know” figure sur son 3ème album, “Making Mirrors”.

 

Making Mirrors - Gotye

 

La jeune femme qui l’accompagne, Kimbra nous vient de Nouvelle-Zélande (je sais, on arrête la provoc’ avec les pays où le soleil brille plus jaune que jaune alors qu’ici… bref !). 

A la base, ce n’est pas Kimbra que Gotye avait choisi pour son duo mais la chanteuse initialement contactée a annulé sa participation au dernier moment. (oui, je trouve cette information capitale ! après tout, le rendu aurait été bien différent)

Kimbra assure d’ailleurs la première partie de sa tournée internationale ! (j’en connais une qui doit s’en mordre les doigts…)

 

Gotye

J’adore cette chanson parce que :

  • Pendant le refrain, j’ai l’impression d’entendre Sting et rien qu’avec ça, je suis déjà conquise. (je fais dans l’original sur ce premier point…c’est seulement la 1000ème fois qu’on vous le répète)
  • Le belgo-australien n’est pas franchement une espèce qui court les rues en musique donc je tiens à lui rendre hommage et à l’encourager :)
  • Le duo fonctionne à merveille. Leurs voix s’entremêlent tels les fils d’un bracelet brésilien (pff que d’inspiration dans cet article, je suis au summum de la métaphore !) 
  •  Le rythme me fait l’effet d’un voyage à dos de chameau dans le désert et j’aime bien me l’imaginer… (oui, j’ai des délires étranges…)
  • Cette chanson a inspiré des reprises bien sympas et notamment ce groupe canadien, les “Walk Off The Earth” (WOTE pour les intimes) qui la jouent à 5 … sur une seule guitare ! 

 

Hâte d’entendre le reste de son album !