Incroyable ! Inouï ! Insensé ! Blablabla…

 

Il se murmure en coulisses qu’un nouvel album de Springsteen sortirait à la mi-novembre.

Celui-ci serait intitulé “Arcade At Night” et serait composé de 12 titres.

 

Alors oui, nianiania réjouissons-nous, réjouissons-nous sauf que pas de bol, c’est une grosse GROSSE blague !

L’info a été invalidée lors du concert des 25 ans de carrière solo de Sting, qui avait lieu ce samedi 2 octobre et dans lequel Bruce faisait plusieurs reprises.

 

C’est quand même incroyable comme Bruce est prolifique en faux albums en ce moment.

Il y a peu, on entendait également dire qu’il était sur le point de sortir “Red Dust”, un album à propos de la vie des futurs mineurs sur Mars… (non mais déjà les mecs, on vous parle du concept et personne tilte ? sérieusement ?)

Un article publié sur TheOnion.com (site satirique adepte de fausses bonnes nouvelles) avait été repris par Backstreets.com, le site du fanzine dédié au Boss. L’info s’était ensuite répandue sur la Toile comme une traînée de poudre.

 

A la lecture du post, on se rend compte de l’absurdité de la nouvelle…

“Bruce Springsteen Releases New Sci-Fi Concept Album About Struggles Of Poor Miners Working On Mars

 

Les mecs se sont même amusés à bidouiller une pochette d’album pour l’occasion. Délicieusement grotesque !

Bruce-Springsteen - Red Dust

 

L’info aura eu le mérite de bien me faire marrer … quand on sait que certains fans sont en train de galérer pour se procurer le dit-album…  :p

Allez, ça vaut bien un rire gras !

Mouahahahahaha…

 

Born in the USA - Bruce Springsteen

“I’m On Fire” par Bruce Springsteen

 

On termine cette semaine avec Bruce(ça faisait longtemps..;)

 

La chanson “I’m On Fire !” paraît en 1984 sur l’album “Born In The U.S.A.”, célèbre pour le titre du même nom et sa pochette montrant le superbe fessier de Bruce en jean sur fond de drapeau américain.

Born in the USA - Bruce Springsteen

 

 

“I’m On Fire” avait pourtant été enregistrée quelques années plus tôt, en 1982, au moment de “Nebraska”.

 

“Nebraska” est un album qui surprend par son minimalisme, la rigueur de ses thèmes et le côté intimiste qui s’en dégage mettant ainsi en avant les qualités d’écriture du Boss. Pour info, il l’a enregistré avec un simple magnéto 4 pistes.

Bruce a préféré mettre de côté le titre “I’m On Fire”, estimant qu’il ne correspondait à l’état d’esprit de cet album.

 

Cette chanson est très sensuelle (pour ne pas dire sexuelle…).

On suit Bruce dans les tourments d’un désir si puissant qu’il en devient souffrance.

 

Ayant mal interprété le “little girl is your daddy home” lancé par le protagoniste et qui s’avère être un jeu entre la femme mariée et l’amant, certains pensaient avoir tout compris en attribuant à cette chanson un caractère pédophile… (non mais les gens ont de ces idées parfois ! Certains diraient que cela reflète leur propre inconscient mais bon… ne jetons pas d’huile sur le feu…).

Boarf, ce n’est pas la première fois que Springsteen est mal compris mais là, on aborde quand même un sujet grave et délicat.

Cependant, je ne pense pas la chanson aurait été utilisée pour le grand live d’Amnesty International de 88 si elle comportait des allusions pédophiles… m’enfin, j’dis ça…

 

Une cover inédite de Johnny Cash est présente en tant que Bonus Track sur l’album “Badlands : A Tribute to Bruce Springsteen’s Nebraska” paru en 2000.

 

 

J’ai beau apprécier Johnny Cash et respecter son oeuvre, il nous casse quand même toute la tension sexuelle censée être présente dans la chanson…

 

“New York City Serenade” de Bruce Springsteen – Le Top 5

 

Je me suis rendue compte que je ne vous avais jamais fait mon TOP 5 des chansons.

 

Cela fait très longtemps que j’y réfléchis. Le classement bouge pas mal selon les périodes, les humeurs et les aléas de la vie mais il y a au moins 5 chansons qui m’accompagneront toute ma vie…

 

Les voici dans le désordre (l’ordre importe peu en fait) : une par jour sur le modèle des séries…

 

Chacune d’entre elles me rappelle des souvenirs, des proches, des évènements, des fous rires, des pleurs, des doutes, des bêtises, des rêves…

Si ma vie était un film (déjà, on s’ennuirait pas mal !! N’allez pas voir ce film ! ^^), elles en seraient la bande-son !

 

On commence avec “New York City Serenade” de Bruce Springsteen.

 

 

Cette chanson est immortelle.

On sait que l’histoire se passe à New York, que la musique est le centre de l’aventure. Le protagoniste fait des rencontres, on le suit. On se laisse embarquer par la mélodie toujours inattendue, par la voix du Boss, par l’émotion provoquée par chacun des instruments.

 

 

On la trouve tout à la fin du deuxième album “The Wild,The Innocent & The E-Street Shuffle” paru en 1973. C’est d’ailleurs mon album préféré du Boss : très jazzy, un peu orchestre, un peu saltimbanque, démontrant déjà une grande habileté dans l’écriture du haut de ses 24 ans (comme moi!). Sa voix est légèrement rugueuse mais toujours souple. Il joue beaucoup avec sa respiration (tout comme Rickie Lee Jones…).

Le E-Street Band est en parfaite osmose.

 

 

La chanson commence par quelques notes de guitare… très vite remplacée par le piano qui donne le ton du morceau : tantôt doux, tantôt puissant…

La guitare revient, fière et délicate alors que les percussions démarrent presque timidement et se font sensuelles…

La voix de Bruce se pose telle une plume tombée du ciel.

L’orgue donne à l’ensemble un côté inaccessible…

Puis, les chœurs, les mains qui frappent, le rythme qui s’emballe… mon pouls s’accélère…

 

Le piano ramène le calme, nous laisse le temps de reprendre notre souffle …  Pour l’instant, on profite de cette douce ivresse… Mais ça bout là-dessous… Les instruments s’impatientent… Et toujours le rythme lascif des percussions…

 

J’ai l’impression d’entendre une symphonie. J’ai beau connaître chaque note par cœur, j’arrive encore à découvrir un cliquetis de triangle inattendu par ci, un coup de tambourin par là.

 

Un petit interlude qui tranquillise… On croît que le morceau s’arrête… Tout est calme…

 

Puis, tout doucement, progressivement, on est reparti… Bruce nous embarque pour une autre envolée musicale ! Et là, je flotte… mais genre vraiment je flotte… je suis dans ma bulle, il n’y a personne autour… totalement déconnectée ce qui se passe autour de moi… je domine le monde…

 

 

Mais alors que je me crois invulnérable, Clarence Clemons entame son solo de saxo et me fait littéralement décoller… Je me sens d’un coup hypersensible… grosse envie de pleurer…

 

Le soufflé retombe tout en douceur… les instruments disparaissent les uns après les autres… ne restent bientôt plus que les violons et le piano…

 

On termine le morceau comme on l’avait commencé : des cordes et des touches noires et blanches… La boucle est bouclée…

 

J’ai vécu une centaine d’ascenseurs émotionnels en l’espace de 10 minutes.

Magistral…